■ 1988  La révolution est comme un chien perdu
 

L’assassinat de Jean-Paul Marat par Charlotte Corday.
 
Tragédie en deux monologues, cinq séquences et quelques réflexions d’un passant nommé Chamfort.
13 juillet 1793. La France est en guerre civile  et attaquée sur toutes ses frontières.
Marat, le tribun du Peuple, devenu l’homme fort de la Révolution,  est dans le plus grand isolement. Peut-être parce qu’il vit dans le monde de ceux qui ont été tués ou de ceux que lui-même a tués. Les morts des massacres de septembre 1792 réclament vengeance.  
A son outrance terroriste et à son désespoir répondent le désespoir qui n’est guère différent et la folie de Charlotte Corday, plus sacrificielle  que vengeresse.
Ces deux monologues juxtaposés renchérissent autour des thèmes en miroirs de la délation et de la peur, de la dictature et du despotisme égalitaire, de l’abjuration de la liberté et du sacrifice de soi.
Si Marat est le héros tragique qui déclenche  l’ubris, Charlotte Corday est la némèsis du destin.
Chacune des cinq séquences est ponctuée d’une réflexion de Chamfort – le moraliste sceptique.
 
1 homme, 1 femme, 1 voix off.
 
Répertoire « Théâtrales » (1990)